C’est la dernière fois qu’il déambule de la sorte dans son espace clos. La dernière fois qu’il se réveille dans ce bunker. Kepler 69-C, l’exoplanète salvatrice, est désormais à portée de main. Mais à l’excitation du départ, se mêlent d’autres sentiments, imprévus, inattendus. Le passé resurgit et les questionnements résonnent. Dévoilant son histoire et nous livrant ses doutes, Gary, que les émotions assaillent, nous invite dans son monde, un univers fait de solitude et de rêveries, alors que la Terre, telle que nous la connaissons aujourd’hui, semble avoir cessé de tourner.
BIENVENUE EN 2228
"Nous avons été bluffés par la performance de
Jean-Emmanuel !
"
Julie S. & Matthew S.
"Un spectacle superbement écrit qui fait se poser des questions !
"
Jérôme T.
"On s'attache vite au personnage.
On s'inquiète pour lui c'est déroutant !"
François & Christelle
"Les passages de [antiSpoil] et [antiSpoil] nous surprennent et nous emportent dans un nouveau souffle !
"
Marion

"C'est simple on est avec Gary dans son bunker ! ☺"
Sarah R.
"Nous avons apprécié le fond écologique et politique de la pièce
On n'est pas pris pour des idiots"
Jacqueline M.
"Le son, les lumières 
& les musiques sont
aux p'tits oignons!
Ils servent habilement le récit"
Isabelle N.
"J'y ai vu une métaphore sur la vie. C'est un spectacle dense ! 🕊"
Paul M.
Avec
Jean-Emmanuel SCARFIGLIERI

Comédien, Compositeur
Improvisation théâtrale, jonglerie, théâtre, musique... Depuis 20 ans Jean-Manu aime mélanger les genres et approche ses divers disciplines comme des outils au service du spectacle.
Mélanie RANAIVOJAONA

Écriture, adaptation
Depuis toujours adepte de lecture, elle dévore les Yasmina Khadra, Maylis de Kerangal ou Toni Morrisson. Pharmacienne de profession, elle écrit depuis son adolescence des nouvelles originales teintées de mystère.
Samuel MANDONNAUD

Lumière & Mise en scène
Grand gourmand de connaissances, Samuel aime découvrir et mélanger de nouvelles possibilités créatives. À la fois technicien et artiste, Samuel met à profit ses connaissances dans ses créations.
Thierry BILISKO

Directeur d'acteur
Comédien émérite et talentueux, lui aussi a plusieurs cordes à son arc. Reconnu dans le milieu de l'improvisation théâtrale où il enseigne régulièrement, il joue Brecht, Callendreau, Pagès ou encore dans la célèbre comédie musicale improvisée NEW au Grand Point Virgule de Paris.
Raphaël SCARFIGLIERI

Technicien Sonorisateur
Œuvrant dans le spectacle et l'évènement depuis 25 ans avec des missions très diversifiées Raphaël a aujourd'hui de solides connaissances aussi bien dans l'Audio Pro, la Lumière, le Djing, la Vidéo, la Photo de Concert, les Conférences, que les Sons et Lumières, ... dans différents lieux, des plus modestes jusqu'aux Zéniths.
CARNET DE BORD DE GARY

Gary, survivant isolé, déambule dans son bunker. Alors qu’il s’apprête à déserter la Terre pour trouver refuge sur une planète inconnue, son subconscient s’emballe. Peur, mélancolie, espoir se confondent et font tournoyer Gary comme un pantin désarticulé.
Tel un archéologue, le spectateur découvre au fil des minutes qui s’égrènent les conditions de vie d’un homme pris au piège. Quel piège ? Celui d’une Terre devenue hostile. Une impasse que l’Homme s’évertue à modeler aujourd’hui. Mais si Gary, enfant d’un siècle à venir, s’adresse à un visiteur du futur, l’auteure s’adresse bel et bien à son contemporain, ancêtre du protagoniste, et nous propose de réfléchir à l’empreinte indélébile que nous laissons sur Terre. C’est donc dans cette ambivalence, que le public devient partie prenante face au témoignage de Gary.
À cette terrible problématique dont le critère d’urgence est largement bafoué par nos gouvernements, se juxtapose ici une autre thématique, sociologique et tout aussi fondamentale, celle de notre interdépendance. Par antagonisme, l’œuvre dépeint ainsi la solitude dans toute sa splendeur. Elle dévoile donc un personnage sans filtre, déroutant ou tout simplement dérouté. Elle nous propose de suivre le cheminement instable d’un homme qui, pour fuir son isolement, ne cesse de glisser de ses projets imminents à la réminiscence des êtres qu’il a chéri, tout en conversant avec une machine dénommée Gina. De souvenirs en rêves, de rêveries en délires, Gary discute, écrit, joue… bref, cherche à échapper à l’étau de la solitude, quitte à sombrer dans la folie. Et si les deux problématiques n’étaient pas si déconnectées qu’elles en ont l’air ? Telle une résonance à nos récentes expériences de confinement, la pièce affirme-t-elle, au travers d’une destinée tragique, le caractère indissociable de la condition humaine et de son environnement.
Cinq compositions musicales, créées spécifiquement pour la pièce, ponctueront le récit de Gary. Du piano, uniquement. En renfort de solitude, en poésie silencieuse, là où les mots s’épuisent.
En illustres invités dans le monde de Gary, trois auteurs célèbres feront leur apparition : un Jules Verne salué dans une revisite de « Vingt-Mille lieues sous les mers » (ou l’enfermement aquatique), un Gabriel Garcìa Màrquez mis à l’honneur pour son œuvre majestueuse « Cent ans de solitude », un Aimé Césaire révéré avec son Discours sur le colonialisme (ou les rouages malheureux des sociétés malades). Aucun hasard donc, dans le sort du jeune Gary, qui s’adonne pourtant au jeu du pile ou face, avec la crédulité des enfants. Eh bien, jouons !
Alors, pourquoi « Mon dernier jour ? » Entrevoir la vie de demain, la sentir plus palpable, plus concrète, la toucher du bout des doigts, tel est le défi de la pièce. Le cœur du sujet ici, est bien l’humain. L’Homme et son inconstance, son génie, sa beauté, ses désastres. Comment toucher un public largement assailli de nouvelles désastreuses, blasé, désabusé et dont le sentiment d’impuissance est exacerbé par celui de n’être pas, soi-même, entendu ? Faisons un saut dans le futur, voyons nous-même : L’homme de demain, c’est nous. C’est notre acharnement à vivre, c’est notre capacité à aimer, à rêver, à puiser en nous-même une force insoupçonnée. Rapprochons-nous encore, voilà : nous sommes sur le même bateau, nous avons tous l’optique du bonheur. Rétablir la connexion à nos émotions, n’est-ce pas là toute la force du récit ?